Les effets néfastes de l’usage excessif des écrans
Outils de travail ou instruments de détente, les écrans font partie intégrante de notre quotidien. Il faut cependant veiller à ne pas en abuser et contrôler rigoureusement le temps d’écran des enfants qui sont particulièrement sensibles aux effets néfastes de leur utilisation.
Un usage excessif des écrans peut entraîner une cascade d’effets négatifs, allant de la fatigue visuelle et du mal de tête jusqu’aux problèmes de concentration ou aux troubles du métabolisme. Dans certains cas extrêmes, on parle même d’addiction aux écrans.
Concernant les adultes, les nécessités du quotidien, comme un emploi impliquant l’usage d’un ordinateur par exemple, ne permettent pas d’établir aisément un temps d’écran à ne pas dépasser. Les conditions d’utilisation, telles que la présence d’un filtre anti-lumière bleue sur les écrans, le port de lunettes ou l’éclairage environnant sont aussi à prendre en compte. Des pauses régulières, toutes les 20 minutes dans l’idéal, sont quoi qu’il en soit indispensables pour limiter la fatigue visuelle.
Voir notre article : Les solutions au syndrôme de déficience numérique
L’impact d’une utilisation excessive des écrans sur nos yeux
Les premiers organes impactés par une surconsommation d’écran sont les yeux. À cause de la fixation soutenue du regard et des efforts de mise au point constants à fournir, les muscles oculaires sont fortement éprouvés.
Les symptômes oculaires d’une utilisation abusive des écrans
Les yeux ont besoin de mobilité pour obtenir l’aération et l’hydratation nécessaires à leur confort. Or, lorsque l’on regarde un écran, nos yeux sont fixes et nous clignons moins des paupières. Cela provoque des sécheresses oculaires, ainsi que des sensations d’irritation, de picotement ou « d’œil qui tire ».
L’accommodation visuelle mise en danger par l’excès d’écran
Lorsque l’on utilise un écran, l’effort accommodatif fourni par nos yeux est constant et de longue durée. L’accommodation est le mécanisme qui nous permet de voir net en faisant la mise au point sur les objets que nous regardons. Être longtemps sur un écran impose à nos yeux un focus permanent sur une cible dont la distance d’éloignement ne varie pas. Les muscles utiles à l’accommodation perdent alors de leur efficacité par manque de mobilité. Cela provoque une dégradation des fonctions visuelles. L’accommodation devient de plus en plus difficile et une myopie peut définitivement s’installer.
Le métabolisme perturbé par les écrans
Le métabolisme est l’ensemble des réactions chimiques et biologiques qui permettent au corps humain d’être en bonne santé. La production et la gestion des hormones font partie du métabolisme. Ces hormones servent, par exemple, à ressentir et trouver le sommeil, à gérer les émotions, à moduler le niveau d’énergie, à contrôler le taux de sucre ou de gras dans notre organisme…Une maladie ou une mauvaise hygiène de vie peuvent altérer et perturber leur production. Un manque d’ensoleillement, de sommeil, d’activité ou encore une nourriture mal équilibrée peuvent également dérégler cette mécanique de précision et causer des troubles importants.
Du fait d’un manque d’activité physique, le taux de graisse et la résistance à l’insuline sont modifiés chez les personnes qui passent trop de temps devant les écrans à regarder des films, des séries ou à jouer aux jeux-vidéo en plus du temps passé sur un ordinateur dans leur cadre professionnel. Des études ont en effet démontré une tendance au surpoids et au diabète chez les personnes utilisant les écrans de manière abusive.
De plus, la lumière bleue émise par les écrans est absorbée par nos yeux en permanence. Cela ne permet plus à notre organisme de se situer dans le cycle journalier et provoque des difficultés d’endormissement ainsi qu’un sommeil de mauvaise qualité. L’hormone du sommeil, la mélatonine, est fabriquée uniquement la « nuit », une fois que la lumière se fait plus rare.
Les troubles de l’attention dus à la surconsommation d’écran
Fatigue, inconforts corporels et perturbations visuelles sont des facteurs qui altèrent la concentration.
En effet, les douleurs dorsales donnent fréquemment envie de bouger. La fatigue visuelle ou les picotements dans les yeux nécessitent des pauses fréquentes. L’absence d’activité physique peut générer une somnolence. Or, tous ces facteurs qui conduisent naturellement à une perte de l’attention sont occasionnés par un usage excessif des écrans.
De plus, les outils numériques sont une source de distraction perpétuelle. Jeux, réseaux sociaux, messageries ou encore sites d’informations sont accessibles partout, tout le temps, leur pouvoir d’attraction étant renforcé par l’emploi des « notifications » qui alertent l’utilisateur à la moindre nouveauté.
Cette ultra-connectivité place l’usager dans un état de sollicitation permanent qui peut aboutir à une addiction. Le fait d’être « accro aux écrans », est reconnu comme une pathologie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) depuis 2018. Cela conduit à un repli sur soi et à un risque de dépression.