Les globes oculaires et les muscles oculomoteurs ne sont pas les seuls organes impliqués dans le bon fonctionnement de notre vision. Pour que nos yeux soient en mesure de se mouvoir, d’évacuer les corps étrangers et de voir convenablement, ils doivent être hydratés continuellement. C’est un ensemble d’organes désigné sous le nom « d’appareil lacrymal » qui se charge de les humidifier régulièrement, en produisant puis en faisant circuler des larmes. Comment sont produites les larmes ? Quel est l’intérêt du liquide lacrymal ? Comment est-il évacué après avoir hydraté nos yeux ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur le fonctionnement de l’appareil lacrymal.
Les différents organes du système lacrymal peuvent être regroupés en deux grandes catégories : les glandes lacrymales et les voies lacrymales.
Les glandes lacrymales sont responsables de la sécrétion du liquide permettant l’hydratation des globes oculaires. Les voies lacrymales, elles, constituent une sorte de système de drainage et de guidage chargé d’évacuer le fluide produit par les glandes de nos yeux.
Il existe deux types de glandes lacrymales différentes :
Les voies lacrymales constituent le système d’évacuation des larmes et du liquide lacrymal de nos yeux. Il s’étend de la fosse nasale (l’orifice osseux du crâne situé sous les cartilages dont est composé le nez) jusqu’à l’angle interne de l’œil, autrement appelé « canthus interne ». Il est constitué de 5 éléments distincts reliés les uns aux autres, formant ainsi une chaîne.
L’appareil lacrymal n’a qu’une seule et unique vocation : celle de permettre l’hydratation continue des yeux par la production et l’apport réguliers de larmes, qui sont indispensables au bon fonctionnement de l’appareil visuel dans son ensemble. Pourquoi le liquide lacrymal est-il important ? Quel est le rôle des larmes ?
Les larmes sont bénéfiques à plus d’un titre pour les yeux. Le liquide lacrymal dit « permanent », celui qui est émis par les glandes accessoires et dans lequel baigne le globe oculaire en permanence via le clignement des paupières, permet d’hydrater, de protéger, de nettoyer et de nourrir la cornée. Maintenant constamment la souplesse et l’humidité de l’œil, elles garantissent un confort visuel optimal.
Les larmes réflexes produites par la glande lacrymale principale sont en quelque sorte un « système d’intervention d’urgence » : lorsque l’œil subit une agression inhabituelle de grosses larmes sont générées, de façon à s’adapter à l’intensité de l’inconfort. Plus le volume de liquide lacrymal est important, plus il est facile de se débarrasser d’un corps étranger (cil, poussière…) ou de parer à tout risque de déshydratation subit.
Enfin, les larmes émotionnelles ou de douleur font office à la fois de manifestation des sentiments de la personne et d’exutoire pour tenter de les évacuer. Leur rôle est ici plus cathartique que physiologique.
Un dysfonctionnement de l’appareil lacrymal peut engendrer de nombreux troubles de la santé visuelle.
S’il n’entraîne aucune conséquence grave, le syndrome des yeux secs engendre toutefois un inconfort non-négligeable. Il a pour origine une mauvaise qualité des larmes ou une diminution de leur quantité. Il se manifeste par les symptômes suivants :
Outre ces désagréments, le syndrome des yeux secs peut favoriser les irritations, les lésions de la cornée ou les kératites. Pour se débarrasser de ce trouble, il faut généralement recourir à un collyre, dont la composition est proche de celles des larmes naturelles.
Il s’agit en quelque sorte du phénomène « inverse » du syndrome de sécheresse oculaire. Ici, la production de larmes n’est pas insuffisante, mais au contraire surabondante. Le larmoiement est alors excessif et peut devenir une gêne. Les causes de ceci peuvent être multiples :
Le traitement de ce trouble doit être adapté à son origine. En cas de larmoiement dû à une inflammation quelconque, des anti-inflammatoires seront prescrits. Dans le cas où les voies lacrymales seraient obstruées, une opération chirurgicale, la dacryocystorhinostomie peut être envisagée.