La conjonctivite est une inflammation de la conjonctive, une membrane de l’œil, qui se caractérise par des démangeaisons, des rougeurs et des larmoiements. Selon les causes de cette inflammation, les risques de contagion ne sont pas les mêmes. Il existe différents types de conjonctivite, toutes ne sont pas contagieuses. On vous explique ici quelles sont les conjonctivites contagieuses, quelles sont les situations « à risque » et comment éviter d’attraper cette affection oculaire.
L’inflammation de la conjonctive peut être due à une allergie, un virus, une bactérie, un parasite ou encore à un contact avec un produit ou un corps étranger. Nécessairement, le niveau de transmission d’une conjonctivite allergique et d’une conjonctivite virale n’est pas le même. Il est donc toujours important d’identifier l’origine d’une conjonctivite afin de la soigner correctement et d’éviter de la transmettre. Une consultation médicale est recommandée pour mettre en place un traitement efficace et connaître les risques de contamination.
Il existe 4 principaux types de conjonctivite : la conjonctivite allergique, la conjonctivite bactérienne, la conjonctivite virale, la conjonctivite de contact. Elles ne sont pas toutes contagieuses.
Les conjonctivites bactériennes et virales sont causées par des germes qui infectent l’œil. Les bactéries responsables de conjonctivites sont :
Les virus provoquant une conjonctivite sont majoritairement de la famille :
Virale ou bactérienne, une conjonctivite se transmet facilement d’une personne à l’autre. Les modes de transmission sont les mêmes pour les deux formes de conjonctivite : il faut un contact entre une sécrétion physiologique de la personne malade et un œil sain. Cette contamination survient aisément avec un prêt de mouchoir, de maquillage ou même en cas d’éternuement projetant des microgouttelettes infectées qui restent en suspension dans l’air. Outre les cas de conjonctivite sous votre toit, certaines situations de la vie quotidienne présentent plus de risques d’attraper la maladie que d’autres.
Au travail, lorsqu’un collègue est malade, atteint de conjonctivite ou d’un simple rhume, d’une angine ou de n’importe quelle infection bactérienne ou virale, tous les objets qu’il touche portent potentiellement les germes responsables de sa maladie. Emprunter un de ses stylos, taper sur son clavier, revêtir son casque, se frotter les yeux sans s’être lavé les mains au préalable après un contact avec un objet lui appartenant… Toutes ces situations permettent un contact entre vos yeux et le virus ou la bactérie pathogène.
Si une personne malade éternue ou tousse sans utiliser de geste barrière alors elle sème ses microbes et un contact avec les yeux devient possible.
À l’école comme au travail, le prêt de matériel, les éternuements et la toux sont les principales sources de transmission de germes provoquant une conjonctivite. À ces échanges manuportés (quand la main permet la transmission de germes d’un objet à un autre) ou aérosols peuvent s’ajouter l’usage commun de serviettes de bain à la piscine, les séances de maquillage pour les fêtes de fin d’année ou entre copines durant les récréations.
Les sports de contact présentent davantage de risques de contamination de conjonctivite que les autres : le contact des mains avec le visage, parfois avec les yeux ou la projection de sueur sont des facteurs de transmission de germes. Mais quel que soit le sport, l’usage de matériel commun sans désinfection préalable, le prêt d’accessoires comme des turbans ou des lunettes sont aussi des sources de contamination. Les loisirs créatifs ne sont pas en reste en termes de risques de contagion : usage de costumes de théâtre, emploi commun de ciseaux, de pinceaux …
Enfin les hôtels, instituts de beauté et spa doivent changer leurs serviettes et coussins entre chaque client et veiller à scrupuleusement désinfecter tout ce qui est en contact avec le client, car ils sont aussi des lieux propices à une contamination.