La cornée est la couche la plus superficielle de l’œil. C’est la partie du globe oculaire qui est en contact direct avec l’extérieur ou avec les paupières lorsque celles-ci sont fermées. Transparente, convexe, elle joue le rôle d’une lentille optique convergente qui permet de rediriger les rayons lumineux.
La cornée joue un double rôle pour nos yeux. D’une part elle capte et redirige la lumière pour faire converger ses rayons vers le cristallin, d’autre part, du fait de sa constitution et sa position, elle fait office de protection contre les agressions extérieures que peuvent subir nos globes oculaires.
La cornée est une structure transparente de forme elliptique, d’une épaisseur moyenne de 0,53 mm en son centre et de 0,7 mm sur ses bords. Elle est constituée d’un ensemble de différentes couches superposées les unes aux autres.
Les couches constitutives de la cornée sont au nombre de 5.
La cornée joue un rôle de redirection de la lumière. Sa courbure permet en effet de faire converger les rayons lumineux pour les faire passer « au travers » la chambre antérieure de l’œil et les guider jusqu’au cristallin. Cristallin qui à son tour les relaie, cette fois-ci en direction de la rétine, sur laquelle se forme l’image.
La forme de la cornée est donc primordiale. Si elle n’est pas adéquate, la convergence des rayonnements manquera de précision et la vision ne sera pas optimale. C’est pour cette raison que la cornée est très souvent responsable des troubles de la réfraction et que les interventions chirurgicales visant à les corriger définitivement consistent en un remodelage de cette partie du globe oculaire. Outre les problèmes de réfraction comme la myopie, l’hypermétropie ou encore l’astigmatisme, la cornée peut être le siège de nombreuses affections oculaires.
De nombreux types de maladies sont susceptibles d’atteindre la cornée. Infections, maladies dégénératives ou troubles de la réfraction sont en effet susceptibles de l’impacter.
S’il peut arriver que ce soit la cornée elle-même qui soit responsable d’un trouble de la vision du fait de sa forme inadaptée, ce n’est pas toujours le cas. Le cristallin ou encore la forme du globe oculaire dans son ensemble peuvent, par exemple, elles aussi être à l’origine du problème. Mais difficile d’intervenir sur ces derniers pour les modifier. La cornée, elle, est directement exposée à l’air ambiant. Facile d’accès, c’est sur elle que sont pratiquées les interventions chirurgicales de correction de la myopie, de l’astigmatisme, de l’hypermétropie et de la presbytie. En la sculptant convenablement, il est possible de compenser les déficiences d’autres organes. Ainsi, une cornée parfaitement saine et fonctionnelle peut tout à fait être remodelé dans le but de pallier les défauts d’un cristallin mal formé par exemple.
Le kératocône est une maladie dégénérative qui se caractérise par une altération progressive de la forme et de l’épaisseur de la cornée, qui devient peu à peu conique. En perdant sa courbure d’origine, la cornée n’est plus capable de faire converger convenablement les rayons lumineux. De quoi déclencher un astigmatisme évolutif et engendrer divers symptômes comme une hypersensibilité à la lumière ou la perception d’images multiples.
Diagnostiqué pendant l’adolescence dans la majorité des cas, le kératocône n’a pas d’origine clairement identifiée. Si le port d’une correction visuelle classique suffit généralement à compenser les effets de cette pathologie sur la vue, le recours à des lentilles rigides, des anneaux cornéens voire à une greffe de cornée peut être prescrit.
S’il existe de nombreuses infections qui peuvent toucher la cornée, la plus courante est sans conteste la kératite. Souvent liée au port de lentilles de contact dont on fait une utilisation peu hygiénique, cette pathologie peut également avoir pour origine un choc, une lésion de la cornée ou encore une contamination par un champignon ou une bactérie.
La kératite se manifeste par l’apparition d’un ulcère à la surface de la cornée, dont les symptômes annonciateurs sont les suivants :
Une kératite se traite à l’aide d’antibiotiques sous forme de collyres ou de gouttes à instiller directement dans l’œil malade.