Le SDN : qu’est-ce que c’est ?
Le Professeur Fontvieille explique que le SDN devrait être dénommé syndrome de déficience lié à l’utilisation des appareils numériques. En effet c’est l’usage excessif de tablettes, smartphones et autres écrans qui provoquent l’installation de symptômes qui altèrent la vue (fatigue visuelle, sécheresse oculaire…).
Quand le SDN est-il apparu ?
C’est vers 2007, avec l’utilisation des applications sur smartphone et tablette, que le syndrome de déficience numérique a fait son apparition. Le Professeur Fontvieille démontre que ces applications ont nettement augmenté le temps passé sur des écrans de petites tailles ce qui a conduit au développement du SDN.
SDN : Qui est concerné ?
Le Professeur Fontvieille donne des chiffres : en France entre 45.000 et 50.000 personnes ont le syndrome de déficience numérique. Mais le Professeur pense qu’il est probable qu’autant de Français ne savent pas qu’ils en sont atteints car les symptômes s’installent petit à petit… Le professeur rappelle que toutes les personnes qui ont un smartphone sont potentiellement concernées par le SDN.
Quels sont les symptômes du syndrome de déficience numérique ?
Le Professeur explique que ces troubles visuels sont accompagnés de troubles posturaux qui sont :
- des douleurs dans le cou, à la nuque
- des maux de tête.
Ces dérèglements posturaux s’installent car les personnes atteintes d’un SDN compensent avec le reste du corps, une vision floue ou dédoublée.
L’impact du SDN sur la santé ?
Le Professeur Fontvieille distingue les deux types d’impacts dusyndrome de déficience numérique sur la santé.
Les impacts posturaux induits par un SDN
Le professeur montre comment pour voir net sur un écran de téléphone, les personnes adoptent une attitude qui n’est pas « normale ». Cela crée des tensions musculosquelettiques qui conduisent à des douleurs inflammatoires au niveau des cervicales, de la tête et des épaules.
L’impact lié à la radiation lumineuse sur les cellules rétiniennes
Le Professeur Fontvieille rappelle une règle de physique : « deux fois plus près, quatre fois plus de lumière ». Cela signifie qu’en rapprochant un écran des yeux, ceux-ci absorbent t beaucoup plus de lumière. La radiation lumineuse peut avoir un effet sur les cellules de la rétine.
Solutions pour soigner le syndrome de déficience numérique ?
Le Professeur Fontvieille rassure en exposant l’existence de solutions maitrisées par les opticiens. Le premier pas pour améliorer la santé visuelle est donc de consulter un opticien qui va faire des tests afin d’adapter des solutions. Ainsi il peut adapter la « formule » d’une paire de lunettes pour soulager les problèmes accommodatifs liés au syndrome de déficience visuelle. L’opticien connait aussi les outils tels que les filtres et les traitements de verres qui sont efficaces pour protéger vos yeux.
Peut-on s’auto-diagnostiquer un SDN ?
Le professeur Fontvieille exprime la subtilité d’un tel diagnostic. Le SDN nécessite des examens car les premiers symptômes sont très fins, trop pour que les porteurs s’en rendent compte. Les symptômes – perceptibles –qui permettraient de s’auto-diagnostiquer seraient les témoins d’un syndrome de déficience numérique déjà fortement installé. Le Professeur Fontvieille conseille de se faire contrôler par un professionnel de santé visuelle. Notez qu’il existe également des astuces pratiques à connaître pour tous ceux qui utilisent les écrans de manière intensive, par exemple dans un contexte de télétravail, et qui sont présentés dans notre dossier sur le Syndrome de Déficience Numérique.