L’œil est un organe de haute précision. La moindre perturbation de son anatomie peut dégrader la vision. Prendre soin de ses yeux, même quand « tout va bien », est fondamental pour s’assurer une bonne vue le plus longtemps possible. Si certains troubles oculaires sont difficiles à détecter, d’autres sont clairement visibles. C’est par exemple le cas de la polycorie, qui désigne le fait d’avoir plusieurs pupilles dans un même œil. On vous dit tout sur la maladie de la double-pupille.
La polycorie est le fait d’avoir plusieurs pupilles dans le même iris. On parle de :
C’est une anomalie extrêmement rare de l’iris parfois appelée paracorie. Elle peut toucher les deux yeux comme un seul.
La polycorie peut être congénitale ou post-traumatique. On distingue :
La pseudo-polycorie désigne un iris porteur de perforations pupilliformes. Comme leur nom l’indique, ces « perforations pupilliformes » sont des trous d’apparence pupillaire, mais elles se distinguent d’une vraie pupille qui, elle, est entourée des muscles pupillaires. Le syndrome d’Axenfeld-Rieger entraîne, par exemple, une pseudo-polycorie.
La véritable polycorie est la présence de plusieurs vraies pupilles dans un même iris. C’est-à-dire que toutes les pupilles du même œil sont accompagnées de leur système musculaire et répondent aux sollicitations lumineuses ou aux efforts d’accommodation.
Hormis la présence de plusieurs pupilles visibles dans l’œil, les symptômes varient s’il s’agit d’une pseudo-polycorie ou d’une polycorie véritable. Dans le cas d’une peuso-polycorie, il se peut qu’aucun autre signe ne soit associé. Malheureusement, en présence de plusieurs pupilles dans le même œil, la vision est impactée. En effet, la pupille a un rôle bien défini dans le mécanisme de la vue.
La pupille est le trou noir situé dans l’iris. La lumière passe à travers et va jusqu’au cristallin, pour ensuite arriver à la rétine. La pupille doit donc filtrer la bonne quantité de lumière pour assurer une bonne vision. Elle rétrécit donc quand il y a beaucoup de lumière, ce qui évite l’éblouissement. Et elle s’élargit quand il fait sombre, pour capter un maximum de lumière et donc d’informations visuelles.
La pupille est la pourvoyeuse d’ondes lumineuses de l’œil et joue le rôle d’un diaphragme, qui s’adapte à l’environnement grâce à un muscle sphincter et un muscle dilatateur.
Les causes d’une polycorie acquise peuvent être nombreuses : pathologiques, traumatiques ou chirurgicales (iridectomie, ablation partielle de l’iris). Les origines d’une vraie polycorie sont embryonnaires. Lors de la formation de l’œil, une anomalie provoque la formation de plusieurs pupilles.
Vu la rareté de cette particularité, la polycorie est à traiter au cas par cas. Certaines polycories n’entraînent aucun désordre visuel. Il n’y a alors aucune raison de la traiter. En revanche, en cas de trop forts éblouissements, de dégradation de la vue alors une opération peut se révéler efficace.
Les pupilloplasties regroupent toutes les opérations chirurgicales qui touchent à la pupille. Dans les cas de polycorie, leur but est de fusionner les pupilles pour n’avoir qu’une seule source d’informations lumineuses.