Il existe de nombreuses maladies qui peuvent engendrer une malvoyance. Elles impliquent parfois des pertes visuelles irréversibles. Les déficiences de la vision, que cela soit du champ visuel ou de l’acuité visuelle, sont définies par des catégories de malvoyance, dont certains niveaux correspondent à la cécité. Pour éviter tout risque de complication visuelle et de perte de la vision, il convient de comprendre les définitions de la malvoyance et de la cécité. De même, il est nécessaire de connaître les maladies, comportements et signaux qui mettent en danger nos performances visuelles.
La cécité définit une perte partielle, voire totale, de l’acuité visuelle ou une réduction du champ de vision. C’est un handicap visuel nécessitant une prise en charge médicale et un aménagement de la vie quotidienne. La cécité est un terme réglementé qui correspond aux trois degrés les plus élevés de déficience visuelle établis par l’OMS. Elle est admise en deçà d’une acuité de 1/20 pour le meilleur œil malgré le port d’une correction visuelle.
La cécité, stricto sensu, touche 207.000 personnes en France. Principalement des personnes âgées atteintes de diabète, de DMLA, de cataracte ou de glaucome
« Malvoyance », « cécité » ou « être aveugle » sont des termes qui sont régulièrement utilisés en guise de synonymes, pour désigner la même chose. Pourtant, ils correspondent chacun à des réalités bien précises et distinctes.
Ces diverses appellations définissent les différents stades de la déficience visuelle.
L’OMS a officiellement classé les déficiences visuelles en 5 catégories, définies en prenant en compte l’acuité et le degré du champ de vision.
Dans cette échelle, les catégories I et II correspondent à la malvoyance, les catégories III et IV correspondent à la cécité, enfin la catégorie V se rapporte aux personnes aveugles.
En France, les principales causes de cécité sont pathologiques. On retrouve donc comme facteurs principaux de cécité et de malvoyance :
Toutefois, des maladies non soignées ou des troubles de la réfraction non corrigés peuvent aboutir à une perte de la vision.
La cécité corticale survient suite à des traumatismes cérébraux de type AVC ou méningite. La vision disparaît brutalement, bien que le système oculaire ne présente aucun symptôme ou déficience. C’est l’interprétation par le cerveau des images envoyées par le nerf optique qui ne se fait plus.
La rétinopathie diabétique est la principale cause de cécité en France chez les personnes âgées de moins de 65 ans. La rétinopathie diabétique atteint plus de la moitié des diabétiques de stade 2.
L’hyperglycémie fragilise les vaisseaux sanguins au point qu’ils éclatent au fur et à mesure, notamment au niveau de la rétine. Les membranes de l’œil ne sont plus suffisamment oxygénées, il y a donc une production voire une surproduction de nouveaux vaisseaux sanguins. Ce phénomène crée un épaississement et un œdème de la macula. La vision baisse donc fortement, parfois jusqu’à la cécité complète. Une fibrose peut aussi survenir, en rigidifiant et tirant sur les tissus oculaires. Ce qui génère un risque accru de déchirure de la rétine. Un décollement rétinien induit une perte totale et irréversible de la vision.
La cécité nocturne est l’une des conséquences possibles de maladies telles que la cataracte, le glaucome, le diabète, mais peut aussi être causée par une carence en vitamine A ou des troubles visuels mal corrigés. C’est un abus de langage de parler de « cécité » nocturne, pour ce symptôme qui scientifiquement s’appelle héméralopie. Il se définit par de fortes difficultés à voir dès que la luminosité baisse.
La perte de vision est généralement irréversible, c’est pourquoi certains symptômes doivent conduire aux urgences avant que des dommages visuels ne soient irrémédiables. Voici les alertes à ne pas négliger :
Certaines formes de cécité ne peuvent pas être guéries. D’autres peuvent être soignées ou évitées. Tel est le cas de la perte de la vision due au diabète, par exemple. Des suivis rigoureux de la maladie et de son traitement font chuter le risque de malvoyance. Une prise en charge médicale précoce de la cataracte et du glaucome permet également de conserver une acuité visuelle satisfaisante. Une greffe de cornée peut être envisagée également si cette dernière est source de la déficience visuelle.