La tension oculaire, ou pression intra-oculaire (PIO) doit être surveillée régulièrement, car elle permet d'appréhender certains risques de dégradation de la vue. À cause de ses variations souvent asymptomatiques, seuls des examens médicaux peuvent détecter une pression oculaire trop forte ou trop faible. Un rapide et indolore test topométrique peut relever la présence d’une hypertension de l’œil. Ce contrôle ophtalmique permet, le cas échéant, de mettre en place un traitement simple, à base de collyres, avant l’apparition de dégâts potentiellement irréversibles. Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’hypertension intraoculaire.
Hypertension oculaire, pression de l’œil trop élevée, hypertonie intraoculaire… Tous ces noms désignent la même chose. Mais à quoi est due cette tension excessive de l’œil ? Comment savoir si on est sujet à cette hypertension, ou si on y est prédisposé ? Quelles sont les conséquences d’une hypertonie de l’œil ?
L’hypertension oculaire est dans la majorité des cas silencieuse. C’est-à-dire qu’elle n’a pas de symptômes. Elle augmente progressivement. Il est donc indispensable de faire des contrôles ophtalmiques réguliers pour s’assurer que la pression interne de nos yeux n’est ni trop haute, ni trop basse.
En cas de fortes et brutales variations de la pression intraoculaire, il est possible qu’apparaissent :
Toutefois, ces symptômes sont rares. L’hypertonie et l’hypotonie (tension de l’œil trop basse) oculaires restent majoritairement asymptomatiques et s’installent dans le temps. Les variations de tension oculaire brusques surviennent majoritairement dans les suites d’une chirurgie ophtalmique et sont considérées comme urgences des médicales.
Bien qu’indolore, une hypertonie intraoculaire peut avoir des répercussions sur le système visuel, en particulier au niveau du nerf optique. En effet, sous l’action d’une pression trop forte, les fibres du nerf optique se détériorent et petit à petit le champ visuel diminue. C’est ce qu’on appelle un glaucome. Non traité, le glaucome peut mener, à terme, à une cécité totale. À noter que toute partie du champ visuel qui est perdue ne peut pas être récupérée. D’où l’importance de traiter une hypertension oculaire avant toute atteinte du nerf optique.
Une fois l'excès de tension mis en évidence grâce à un examen ophtalmique, le médecin prescrit un collyre ayant pour but de diminuer la production d’humeur aqueuse ou de faciliter son évacuation. Il s’agit d’un traitement à vie, qui consiste à instiller quotidiennement des gouttes dans chaque œil. Lorsque ce traitement ne suffit plus, il existe des recours chirurgicaux qui visent tous à augmenter l’évacuation de l’humeur aqueuse qui fait pression dans l’œil.
Certaines pratiques peuvent apporter une forme de bien-être et de soulagement en cas d’hypertonie oculaire. Ainsi, on peut recommander des exercices de relaxation oculaire, comme ceux du yoga des yeux. Des compresses tièdes infusées d’eau florale, notamment d’hamamélis, peuvent également apporter un apaisement aux yeux tendus.
L’usage de phytothérapie à visée hypotensive concerne généralement l’hypertension artérielle. Ces traitements n’auront donc aucun effet sur l’hypertension oculaire. L’utilisation d’huiles essentielles sur les yeux n’est absolument pas conseillée. Ces actifs sont trop intenses pour l’équilibre des yeux, et peuvent entraîner des brûlures.
Enfin, une consultation médicale reste indispensable en cas de doute ou de suspicion d’hypertension oculaire. Notamment parce qu’elle est aggravée par la prise d’anti-inflammatoires auxquels bon nombre de personnes ont recours sans connaître les risques encourus.
La tension oculaire n'est pas une valeur universelle et fixe. Elle varie d’un individu à l’autre, d’un moment de la journée à l’autre et même légèrement d’un œil à l’autre ! Mais une pression oculaire qui dépasse les normes de façon permanente ou trop régulièrement peut avoir de graves conséquences sur les performances visuelles. Dans les cas extrêmes, elle peut mener à la cécité.
Seuls les professionnels de santé comme les orthoptistes et les ophtalmologues peuvent mesurer la pression interne de nos globes oculaires. Ils procèdent, soit de façon approximative par palpation de l’œil fermé entre leurs doigts (technique appelée « palpation bi-digitale de l’œil »), soit en utilisant un tonomètre.
Le tonomètre est l'appareil de mesure de la pression intraoculaire. Son principe est de déformer légèrement la cornée et d’indiquer la force nécessaire pour obtenir cette déformation, en tenant compte de l’épaisseur de la cornée. Imaginez que vous cherchiez à presser un ballon de baudruche avec un doigt. Vous n’aurez pas le même besoin de force ni le même résultat selon son "gonflage". Dans un ballon sous-gonflé, le doigt ne rencontre aucune résistance et creuse la membrane. A contrario, difficile de déformer un ballon hyper-gonflé.
Il existe deux types de tonomètres :